Mots du dimanche


Dimanche 17 novembre 2024 : 33ème dimanche du Temps Ordinaire

La fin du monde est-elle catastrophique ? Dans l’horizon d’un monde athée, privé des vertus théologales de foi, d’espérance et de charité… oui, la fin du monde peut être considérée comme catastrophique. Et bien avant la fin du monde, la mort de l’homme, que l’on cherche tant à repousser qu’à précipiter, tant elle met mal à l’aise. Dans l’horizon d’un catholique, la fin du monde est le synonyme du retour du Christ dans la gloire, de la résurrection de la chair et de la vie éternelle, selon les formules de foi professées chaque dimanche.

 

Alors que l’Église s’approche de la fin de l’année liturgique, l’accent est davantage mis sur la fin des temps. Au début de l’évangile de ce dimanche, ce sont les astres qui semblent perdre la tête, avec un scénario que ne bouderait pas un film catastrophe. C’est l’occasion de se souvenir que la Création n’est pas limitée à notre environnement immédiat, mais que le Soleil, la Lune et les étoiles en font partie. Comme le psalmiste a raison de s’émerveiller : “À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?”

 

En recevant ce texte, il ne faut pas l’isoler de la suite. Jésus annonce la convocation, le rassemblement des “élus, des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel”. Ce grand rassemblement, c’est l’Église, littéralement, le peuple rassemblé, convoqué par le Seigneur. Cette Église céleste, elle, sera parfaite. Il n’y aura plus ni tensions, ni divisions, ni luttes de pouvoir, ni manigance, ni hypocrisie, ni flagornerie… vivement qu’on y soit !

 

Revenant sur l’annonce du dérèglement astral, Jésus invite ses auditeurs à la vigilance : lorsqu’ils verront ces signes, ils sauront que “le Fils de l’homme est proche, à votre porte”. C’est une autre manière pour Jésus d’inviter son auditeur à la confiance. À travers tous les dérèglements possibles dans une vie humaine, Jésus reste proche, et c’est à chacun qu’il revient simplement de lui ouvrir la porte : “Entre, Jésus, tu es chez toi dans mon cœur. Bien sûr, il m’arrive parfois d’oublier d’y faire un peu de ménage, ou de pousser la poussière sous le tapis, mais tu es ici chez toi”.

 

Jésus révèle ensuite la permanence de sa parole : “le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas”. C’est une manière de faire comprendre que c’est vers lui qu’il faut regarder, que c’est lui qu’il faut écouter, n’en déplaise à tous les faux prophètes d’hier et d’aujourd’hui. C’est lui et lui seul dont nous attendons la venue au cours de chaque eucharistie : “ nous attendons ta venue dans la gloire”. En attendant cette venue définitive, ce dernier avènement, c’est dans le pain eucharistique que chacun peut retrouver la présence de Jésus, compatir avec ceux qui ne croient pas, et ainsi prier, par exemple, avec les petits bergers de Fatima : “Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas”. 

 

Abbé Pierrick HARlVEL, vicaire

Vivons l’amour de Jésus-Christ dans la joie !